Qui est Frédérique Pelloux ?
Frédérique Pelloux est agricultrice biologique depuis 2005.
Suite à son déménagement en 2011 depuis les terres de Camiac-et-Saint-Denis, elle installe son activité sur la commune de Saint-Côme, à 70 km de Bordeaux (environ 300 habitants).
L’activité de l’exploitation Fleurs des Champs est principalement la floriculture, la bouquetterie et la confection de tisanes à partir des simples* et plantes aromatiques et médicinales qu’elle cultive sur ses 8,3 hectares.
Elle associe à cela du maraîchage et l’entretien / plantation d’un verger.
Frédérique Pelloux est présente sur les marchés dans la périphérie bordelaise, le mercredi (Créon), le samedi (Gradignan) et le dimanche (Cestas).
Elle y tient un banc agrémenté de ses propres produits ainsi que de quelques fruits et légumes fournis par d’autres agriculteurs biologiques locaux, afin d'apporter de la qualité et de la diversité à ses fidèles clients.
En 2012, Frédérique Pelloux est victime d'une tumeur bénigne au cerveau. Opérée une première fois, s'en suivront plusieurs complications nécessitant une deuxième, puis une troisième opération avant qu'elle ne soit rétablie - pas complètement cependant, car il subsiste encore quelques séquelles, notamment des migraines périodiques.
Ses arrêts maladies font état d'une durée d'un an et demi de convalescence auxquels s'ajoutent les semaines d'hospitalisations, entre mi-2012 et fin 2013.
Pendant ce laps de temps, elle n'obtient aucun soutien local : la Mairie de Saint-Côme lui refuse par deux fois ses projets de Permis de Construire ; ses champs sont visités anonymement et sa serre est vandalisée ; la petite cabane qu'elle s'est construite sur le terrain de ses ânes est déclarée illégale par la Mairie et saccagée anonymement.
En 2013, pendant ses arrêts maladie, un contrôleur de la MSA conclut une activité insuffisante pour que Mme Pelloux puisse continuer de bénéficier de la couverture maladie de la MSA.
En 2014, malgré une reprise timide de ses activités et un contrôle en deux passages, un second contrôleur renouvelle cette même conclusion en estimant que les surfaces sont trop petites au regard des critères d'assujettisment de la MSA.
Suite au rapport de ce contrôle, le 24 mars 2015, Frédérique Pelloux est radiée de la MSA et perd son titre de cheffe d'exploitation.
Dans le même temps, sur le marché, Mme Pelloux rencontre Damien Toublant, ingénieur-agronome en troisième année à BSA (Bordeaux Sciences Agro).
Frédérique est laissée sans couverture sociale. Refusant une telle situation, Damien, aidé de Thomas Paillard, étudiant en BTS ESF (Economie Sociale et Familiale), décide de fonder une association pour aider Mme Pelloux à se faire rembourser ses frais de santé et retrouver son titre de cheffe d'exploitation.
En avril 2015, le Comité de Soutien à Frédérique Pelloux est officiellement lancé.
A ce jour, Frédérique Pelloux est affiliée au RSI (Régime Social des Indépendants) mais éprouve encore des difficultés de remboursement pour ses prestations santé. Pourtant son état, bien que stabilisé (elle peut travailler sans problème), nécessite toujours un suivi médical.
Le retour de son titre de cheffe d'exploitation, et donc sa réaffiliation auprès de la MSA, est une priorité. Sans cela, impossible pour Frédérique de se projeter en tant qu'agricultrice : ses initiatives futures et ses projets ne pourront aboutir. Le Comité de Soutien aide Mme Pelloux dans les démarches administratives et juridiques nécessaires pour faire entendre raison à la MSA et la contraindre à revenir sur ses conclusions. Le Comité demande notamment que soit établi un nouveau contrôle en 2015.
Elle ne laisse pas tomber non plus son Permis de Construire, nécessaire à la bonne marche de son entreprise. Elle projette de déposer une troisième demande cette année, en compagnie cette fois de l'appui du Comité de Soutien, qui se proposera de jouer les intermédiaires entre elle et la Mairie afin de rétablir une plus saine communication. Il est inadmissible, en cette période où les agriculteurs et les agricultrices perdent peu à peu foi en leur métier, de ne pas aider une agricultrice certifiée biologique à s'intégrer dans sa commune.
Aider Frédérique Pelloux, c'est soutenir l'agriculture locale, paysanne et biologique.
C'est défendre les valeurs des femmes, des travailleurs et des agriculteurs.
C'est revendiquer une alimentation plus saine et plus humaine.
Nous pensons que Frédérique Pelloux a le droit de cultiver ses terres.
Nous pensons que tout citoyen français a le droit à la santé, un droit inscrit dans la Constitution de la République.
Nous savons que personne n'a le droit d'être brimé pour son sexe, son emploi ou ses origines.
Nous rêvons d'une administration moins retorse et plus humaine...
"L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé"
Théodore Monod.
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*Les simples composent ce que l’on appelle très vulgairement l’herbe sur laquelle nous marchons tous les jours. Ce sont des plantes à vertus médicinales qui, au fil des âges, ont totalement perdu la juste reconnaissance qu’on leur donnait déjà au Moyen-âge. Parmi elles, on peut citer le plantain, la consoude, la mélisse, etc.